Le Fidadoc : Redonner ses lettres de noblesse au cinéma documentaire Marocain
LAFAAAC |
15 juin, 2023 |
Le cinéma documentaire a connu une histoire mouvementée au Maroc, tout comme dans de nombreuses régions du continent. Initialement prédominant au moment des indépendances, ce genre cinématographique a ensuite perdu en popularité dans les années 1970. Il a toutefois fait un retour progressif à partir de la fin des années 1980, grâce aux cinéastes de la diaspora. C'est dans cette dynamique que le Fidadoc, le Festival International du Documentaire de Khouribga, a été créé en 2008.
Hicham Fallah, le directeur général et artistique du festival, explique l'idée originale de sa fondatrice, Nouzha Drissi : « Le documentaire essaye de documenter la réalité, qui n'est pas forcément celle que le pouvoir veut voir. Donc, l'idée de Nouzha de créer ce festival était de replacer d'abord le cinéma documentaire sur grand écran, car pour la plupart des gens, le documentaire se limite à la télévision, diffusé tard dans la nuit, et se résume à des séries sur les grottes, sur la Médina, etc. Cependant, le cinéma documentaire raconte une histoire, possède des personnages et une dramaturgie. Il était nécessaire de replacer cette dimension dans l'esprit du public et, parallèlement, de relancer la production en créant un cadre propice au développement du cinéma documentaire au Maroc. »
Aujourd'hui, le film documentaire occupe une place de choix au Maroc. De nombreux cinéastes s'engagent dans ce genre et, afin d'inspirer la nouvelle génération, le Fidadoc organise La Ruche documentaire, une résidence artistique d'écriture de projets de films. Tessara Touvouna, étudiante à l'Essav, l'École supérieure des arts visuels de Marrakech, y participe en tant qu'observatrice pour l'instant. Elle témoigne : « À l'Essav, on nous met dans le bain de la fiction, et ici, on découvre un peu plus le documentaire. J'ai beaucoup d'idées pour réaliser un documentaire, donc je participerai à cette résidence. »
Malgré la démocratisation du film documentaire, un problème persiste : la peur de la caméra. Samy Sidali en a fait l'expérience lors de la réalisation de son film Petit taxi, projeté lors de la cérémonie d'ouverture du festival. Le film présente un huis clos dans le taxi d'Ousama qui traverse Casablanca.
Filmer les clients de ce taxi n'a pas été une tâche aisée pour Samy Sidali. « Beaucoup de personnes voyaient le taxi s'arrêter avec une caméra et repartent immédiatement, tandis que d'autres refusaient catégoriquement de participer. Cette peur de la caméra provient du fait que les images auxquelles nous sommes habitués peuvent faire du mal. Je pense que se réapproprier les images est peut-être une bonne voie pour atténuer la peur de la caméra et de ses conséquences. »
Ainsi, réussir à surmonter cette appréhension de l'image constitue l'un des défis à relever pour les réalisateurs de films documentaires au Maroc
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Hicham Fallah, le directeur général et artistique du festival, explique l'idée originale de sa fondatrice, Nouzha Drissi : « Le documentaire essaye de documenter la réalité, qui n'est pas forcément celle que le pouvoir veut voir. Donc, l'idée de Nouzha de créer ce festival était de replacer d'abord le cinéma documentaire sur grand écran, car pour la plupart des gens, le documentaire se limite à la télévision, diffusé tard dans la nuit, et se résume à des séries sur les grottes, sur la Médina, etc. Cependant, le cinéma documentaire raconte une histoire, possède des personnages et une dramaturgie. Il était nécessaire de replacer cette dimension dans l'esprit du public et, parallèlement, de relancer la production en créant un cadre propice au développement du cinéma documentaire au Maroc. »
Aujourd'hui, le film documentaire occupe une place de choix au Maroc. De nombreux cinéastes s'engagent dans ce genre et, afin d'inspirer la nouvelle génération, le Fidadoc organise La Ruche documentaire, une résidence artistique d'écriture de projets de films. Tessara Touvouna, étudiante à l'Essav, l'École supérieure des arts visuels de Marrakech, y participe en tant qu'observatrice pour l'instant. Elle témoigne : « À l'Essav, on nous met dans le bain de la fiction, et ici, on découvre un peu plus le documentaire. J'ai beaucoup d'idées pour réaliser un documentaire, donc je participerai à cette résidence. »
Malgré la démocratisation du film documentaire, un problème persiste : la peur de la caméra. Samy Sidali en a fait l'expérience lors de la réalisation de son film Petit taxi, projeté lors de la cérémonie d'ouverture du festival. Le film présente un huis clos dans le taxi d'Ousama qui traverse Casablanca.
Filmer les clients de ce taxi n'a pas été une tâche aisée pour Samy Sidali. « Beaucoup de personnes voyaient le taxi s'arrêter avec une caméra et repartent immédiatement, tandis que d'autres refusaient catégoriquement de participer. Cette peur de la caméra provient du fait que les images auxquelles nous sommes habitués peuvent faire du mal. Je pense que se réapproprier les images est peut-être une bonne voie pour atténuer la peur de la caméra et de ses conséquences. »
Ainsi, réussir à surmonter cette appréhension de l'image constitue l'un des défis à relever pour les réalisateurs de films documentaires au Maroc
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